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Les activités à risques à dynamique rapide soumettent les opérateurs de terrain, quelque soit leur compétence technique et leur niveau hiérarchique ou fonctionnel dans l’organisation, à des aléas de deux catégories: les perturbateurs d’origine externe – météo – circonstances de déroulement de l’activité – défaillance d’un équipement technique – terrorisme, par exemple, ou d’origine interne – défaillance individuelle ou de l’équipe sensée conduire le système.
Toute l’énergie de l’entreprise est dirigée vers un objectif : ARRIVER EN SECURITE, MALGRE LES ALEAS. C’est à dire mener à bien l’activité, quelle qu’elle soit, selon les critères de performance établis, sans risque pour les humains, les opérateurs eux-mêmes, leurs partenaires dans l’activité (dont le patient du système de santé) ou pour les tiers.
Ces opérateurs doivent acquérir, en plus des compétences techniques propres à leur métier, les compétences spécifiques « Facteurs organisationnels et humains » qui leur permettront de travailler efficacement avec leurs équipiers humains et technologiques et d’interagir correctement avec leurs partenaires dans le système complexe socio-technique.
Les compétences spécifiques "Facteurs organisationnels et humains"
L’activité opérationnelle s’inscrit dans une chronologie circulaire à peu près immuable, le cycle de l’activité. Chaque activité opérationnelle comporte trois phases : Avant – Pendant – Après.
– Avant l’activité, grâce à une analyse structurée des risques, prévenir ou du moins réduire la probabilité d’un incident. – Pendant l’activité, il s’agit de fiabiliser l’activité humaine en évitant, détectant et récupérant les erreurs commises afin que le processus se déroule normalement. C’est l’univers des facteurs humains proprement dits. Si le système s’est mis en dérapage, l’équipe doit le récupérer avant la sortie de route. Sinon, l’évènement indésirable se produit, incident, accident, et il s’agit alors d’en atténuer les conséquences. – Après l’activité, pour faire en sorte que l’incident d’hier ne soit pas l’incident de demain, il faut s’attacher à comprendre en quoi le système a bien ou mal fonctionné. Si la phase « Pendant » est la plus spectaculaire, les deux autres phases n’en sont pas moins importantes.
Même dans une entreprise saine et dynamique, il peut y avoir de la souffrance. Il est nécessaire de traiter les risques psychosociaux afin que l’individu se sente à sa place, que le collectif soit performant, et la sécurité assurée.
